Storytelling – L’histoire romancée
Ma storytelling – Kangourou Jack en Australie
Voici une histoire romancée démontrant l’importance du storytelling en vente.
Au tournant des années 2000, j’ai visité l’Australie et je me rapperai toujours de cette date funeste du 31 décembre 2002. Par cette belle journée d’été australe, nous déambulions, ma conjointe et moi, main dans la main, dans la région du Queensland.
Soudain, nous nous sommes retrouvés face à face avec un crocrodile. Oh Boy! Rappelons pour le néophyte qu’il y a deux espèces de crocrodile en Australie : il y a le plus petit crocrodile, présent dans les rivières, peu agressif et il y a le fameux « saltie », un redoutable prédateurs. Même le plus redoutable des acheteurs n’atteint pas le niveau du « saltie » en termes de férocité. Aujourd’hui protégé, ce crocodile marin traque sournoisement l’Homme à l’image du cruel acheteur qui traque et négocie sans vergogne les prix du pauvre représentant sans défense. Mais lorsque vous arrivez du Québec, comment reconnaitre lequel de ces deux espèces nous toisait de son regard inamical.
Rester calme face au danger imminent!
Refusant de céder à la panique, faisant fi de la peur qui aurait gelé sur place tous les Bob Morane de la planète, je me suis avancé et dressé devant le redoutable prédateur. Pendant un court instant, nos regards se sont affrontés dans un duel épique rappelant l’époque dorée des westerns. Un silence glacial planait sur la scène. Même les oiseaux se sont tus respectant l’intensité du duel qui se déroulait devant leurs petits yeux ébahis. Rencontré plus tard dans un bar de l’Outback, le célèbre aventurier australien Crocrodile Dundee m’a confirmée que c’était la première fois de sa vie qu’il entendait parler d’un Cacatoès funèbre, célèbre oiseau australien, se taire. Imaginez l’intensité.
Mais revenons à notre histoire. La lueur d’un instant, j’ai cru déceler dans le regard hagard et hargneux du reptile la crainte d’affronter un Québécois, descendant d’une longue lignée d’hommes des bois habitués à affronter des ours polaires. J’ai perçu subtilement le recul du reptile. Derrière moi, ma tendre épouse était tétanisée par la peur car elle craignait que je blesse le crocrodile. C’est une amoureuse des reptiles.
D’un geste vif, j’ai saisi le crocrodile de mes deux mains d’acier et j’ai l’ai immobilisé. Le crocrodile a paniqué et a compris qu’il vivait la pire journée de sa vie. J’aurais pu transformer l’animal en sac à main de luxe. Mais non, répondant à la supplique de ma conjointe, j’ai libéré l’animal en lui faisant promettre de ne plus s’attaquer à l’homme.
En conclusion, ce fut toute une aventure. Le nord de l’Australie est une jungle où seuls les plus forts peuvent survivre. Et n’oubliez pas l’importance d’une bonne storytelling en vente.
L’histoire non romancée
Au tournant des années 2000, j’ai eu le plaisir de visiter l’Australie. Je me rapperai toujours de cette date mémorable du 31 décembre 2002. Par cette belle journée d’été australe, nous déambulions, ma conjointe et moi, main dans la main dans un parc animalier du Queensland.
Soudain, nous nous sommes retrouvés face à face avec un petit crocrodile, le bec attaché, qui servait à prendre des photos avec les touristes friands d’aventures exotiques. J’ai pris le crocrodile tendue par une gentille employée de mes deux mains, j’ai toisé le regard du crocro et ma conjointe a pris des photos.
En conclusion, je me suis pis en photos avec un crocrodile, des kangourous, un koala, un serpent et un scorpion. Ce fut une journée super le fun.
Savoir raconter
Les deux versions de cette rocambolesque aventure sont vraies. Dans ces deux versions de l’histoire : j’ai bel et bien toisé le regard d’un crocro, je l’ai pris dans mes deux mains et je l’ai remis vivant. Une des version est cependant plus captivante que l’autre. Vos interlocuteurs s’attendent à ce que vous les captiviez. Ils s’attendent de vous un discours fort et une présentation percutante. Vous faites partie, représentant et représentante, des critères de décision du client.
Les clients retiennent de 5 à 10% des statistiques qui leur sont présentées. En contrepartie, la rétention d’une bonne histoire (storytelling) avoisine le 50%. Conclusion, les clients retiennent les storytelling et celles-ci contribuent à sécuriser votre client dans son processus de décision.
Votre processus de vente est une histoire en continu : à vous de choisir si votre histoire est palpitante ou si elle distille l’ennui.
Et vous, quelles storytelling utilisez-vous pour captiver vos clients?

L’auteur
Jacques La Berge, MBA est conseiller senior en vente, président de Jacques La Berge Formations