Les grugeurs de temps en gestion d’équipe
Si vous êtes gestionnaire, vous avez déjà terminé une journée en vous demandant où diable sont passées vos huit heures de travail.
📢 « Je voulais avancer sur mon dossier, mais… »
📢 « Je pensais avoir du temps pour planifier, mais… »
📢 « J’allais enfin répondre à mes courriels, mais… »
Mais QUOI ? Mais les grugeurs de temps ont encore frappé.
Ces employés (ou pires, ces collègues gestionnaires) qui s’infiltrent dans votre horaire, volent vos minutes comme des pickpockets du bureau, et vous laissent avec un sentiment d’improductivité digne d’une réunion du gouvernement.
Alors, qui sont ces bandits du temps, et comment leur mettre un frein ?
Le « T’as deux minutes ? » (a.k.a. le maître du faux court)
« T’as deux minutes, ça ne sera pas long ? »
Traduction : Je vais te kidnapper pour un débat sans fin sur un sujet que j’aurais pu gérer tout seul.
But du jeu : Faire croire que c’est rapide pour que vous ne puissiez pas dire non.
Résultat recherché : Transformer votre bloc de travail en une discussion de 30 minutes sur un détail insignifiant.
Comment le neutraliser ?
👉 « J’ai deux minutes, mais après, faut que je parte. Quelle est ta question ? »
👉 « Si ça prend juste deux minutes, t’as sûrement déjà une idée. Quelle est ta solution ? »
À éviter : Lui laisser croire que « deux minutes » est un concept flexible.
Règle d’or : Si quelqu’un dit « deux minutes », multipliez par 10.
Le « Juste une réunion de plus » (a.k.a. l’organisateur compulsif)
« On va organiser une autre rencontre pour en parler. »
Traduction : On n’a rien décidé la dernière fois, alors on va perdre encore plus de temps cette fois-ci.
But du jeu : Convaincre tout le monde que le seul moyen de travailler, c’est d’être en réunion.
Résultat recherché : Vous empêcher de faire quoi que ce soit d’utile en vous noyant dans le « brainstorming » infini.
Comment le neutraliser ?
👉 « On va régler ça par courriel. Pas besoin de réunion. »
👉 « Envoyez-moi vos idées en trois phrases max, et on prendra une décision. »
À éviter : Dire « oui » à une réunion dont l’agenda pourrait tenir sur un post-it.
Règle d’or : Une réunion qui n’a pas de but clair est une rencontre de support émotionnel, pas un meeting.
Le « Peux-tu relire mon courriel ? » (a.k.a. le délégué de l’écrit inutile)
« Peux-tu juste jeter un œil sur ce courriel avant que je l’envoie ? »
Traduction : Je veux que tu prennes 15 minutes pour reformuler une phrase que j’aurais pu écrire en cinq secondes.
But du jeu : Vous transformer en correcteur automatique humain.
Résultat recherché : Vous voler votre temps sous prétexte de « valider » un message sans importance.
Comment le neutraliser ?
👉 « Tu veux mon avis sur quoi exactement ? »
👉 « T’en penses quoi ? Si t’es satisfait, envoie-le. »
À éviter : Devenir le Ghostwriter officiel de votre équipe.
Règle d’or : Si quelqu’un demande une validation excessive, c’est souvent qu’il a juste peur de se mouiller.
Le « J’ai besoin d’un update » (a.k.a. le suiveux chronique)
« Où en es-tu rendu avec ce dossier ? »
Traduction : Je vais demander une mise à jour à chaque étape, juste pour me sentir impliqué.
But du jeu : Vous interrompre toutes les 15 minutes pour savoir où en est un projet qu’il aurait pu attendre de recevoir.
Résultat recherché : Vous empêcher d’avancer… tout en vous mettant de la pression.
Comment le neutraliser ?
👉 « Je te fais un update à 15 h. D’ici là, laisse-moi avancer. »
👉 « Tu préfères que je fasse le travail ou que je t’en parle toutes les 30 minutes ? »
À éviter : Répondre trop vite, sinon il prendra ça comme une invitation à recommencer.
Règle d’or : Si quelqu’un a besoin d’un suivi constant, il a probablement trop de temps libre.
Le « T’as entendu parler de… ? » (a.k.a. le potineur professionnel)
« As-tu vu ce qui se passe avec l’autre département ? »
Traduction : J’ai zéro info pertinente, mais on va en parler pendant 45 minutes.
But du jeu : Remplir le vide avec des conversations inutiles.
Résultat recherché : Transformer votre journée en un talk-show de bureau.
Comment le neutraliser ?
👉 « Non, mais si c’est important, envoie-moi un courriel. »
👉 « Je suis en rush, on en reparle plus tard. »
À éviter : Lui donner l’impression que vous êtes disponible pour écouter son podcast en direct.
Règle d’or : Plus quelqu’un parle de rumeurs, moins il travaille.
Le « Tu veux un café ? » (a.k.a. le champion de la pause infinie)
« Viens-tu prendre un café vite fait ? »
Traduction : On va perdre 25 minutes à parler de la pluie et du beau temps.
But du jeu : Vous faire croire que c’est juste une petite pause… jusqu’à ce que vous ayez gaspillé un quart de votre matinée.
Résultat recherché : Passer le plus de temps possible hors de son poste de travail, en vous entraînant avec lui.
Comment le neutraliser ?
👉 « Je vais prendre mon café en travaillant, mais merci ! »
👉 « Reviens-moi avec un résumé de ta discussion quand t’as fini. »
À éviter : Tomber dans le piège de la « pause stratégique » qui s’étire.
Règle d’or : Plus la pause est longue, plus le retour est pénible.
Petit guide de survie contre les grugeurs de temps
✔ Bloquez du temps dans votre horaire et défendez-le comme un dragon sur sa montagne d’or.
✔ Posez des questions fermées pour éviter les détours inutiles.
✔ Renvoyez la balle : « T’as une solution ? » ou « T’as déjà essayé de le régler seul ? »
✔ Apprenez à dire non, avec le sourire.
✔ Faites-leur perdre leur propre temps au lieu du vôtre.
💡 Et surtout… Souvenez-vous que le temps, c’est comme un sandwich : si vous ne le protégez pas, quelqu’un va vous en voler un bout.
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L’auteur
Jacques LaBerge, MBA est conseiller senior en vente depuis plus de 12 ans.
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